Liliane Danino

The retrospective of the work of Liliane Danino

In her drawings, Liliane is able to represent the beauty and power of her dancer’s bodies captured and seized in a jump, a fold, a momentum, a prayer or a soft arabesque through the vibration of the stroke of her pencil or brush. Her strokes unleash in different rhythms, soft and less soft, powerful, tight and safe, freed from anything useless and always enhanced by some color wash.

Danino is able to make us travel endlessly through the intimacy of ageless landscapes in her large abstract paintings, with the silent and generous thickness of the material she uses, the infinite wealth of pigments placed and replaced firmly or thrown into a free gesture and thought.

Through her sculptures we can capture the agility of her fingers that print into the clay the emotion of her isolated and focused body and mind.

Finally, in her larger portraits, women’s faces, protected by heartwarming headdresses, composed from glued and pigmented fabric, make us wonder silently through their large moist, sensitive and mindful eyes.

Liliane Danino, throughout this retrospective, takes us into the matter as a healing wound. She communicates this through her power and strength, her tenderness, her memory, her silence and especially her smile.

 

 

La rétrospective du travail de Liliane Danino

 

Dans ses dessins, c’est de la vibration d’un trait aussi puissant que léger, sûr, tendu, sinueux , rapide, débarrassé de l’inutile et subtilement rehaussé de quelques lavis de couleur ,qu’elle extrait la puissance et la beauté des corps de danseurs saisies dans la tension d’un saut, d’un repli, d’un élan, d’une prière ou d’une tendre arabesque. Dans ses grands tableaux abstraits, c’est dans l’épaisseur généreuse et silencieuse de la matière, dans la richesse infinie de pigments patiemment broyés, posés, superposés, tendus ou jetés dans un geste libre et pensé, qu’elle nous entraine dans des voyages sans fin dans l’intimité primitive de paysages sans âge. Dans ses sculptures, c’est l’agilité de ses doigts qui imprime dans la glaise l’essentiel pour ne retenir que l’émotion dégagée par un corps isolé et concentré. Dans ses grands portraits enfin, des visages de femmes, protégés par d’émouvantes coiffes de tissus collés et pigmentés nous interrogent silencieuses et solitaires à travers leurs grands yeux humides et attentifs. Liliane Danino, à travers cette rétrospective, nous entraine à l’intérieur de la matière comme cicatrice. Sa puissance, sa violence, sa tendresse, sa mémoire, son silence, son sourire aussi.

 

Julia Charbith pour ma Lili.

Paris, le 15 septembre 2016